Devant les sénateurs, UFC Que Choisir réclame encore plus de transparence des banques lors de la mise en place et de la vie des contrats d’assurances emprunteur. L’association dénonce les marges excessives les premières années du contrat.
L’association intervient devant les sénateurs le 14 janvier 2013 dans le cadre de la seconde lecture du projet de loi sur la consommation.
Celui-ci prévoit entre autre quelques assouplissements de l’assurance emprunteur. La principale mesure donnant la possibilité à l’emprunteur, dans le cadre d’un projet immobilier, de résilier son contrat d’assurance la première année.
Cependant, l’UFC Que Choisir, même si elle se félicite de cette avancée, trouve que le législateur ne va pas assez loin : elle dénonce les marges importantes pratiquées par les banques sur l’assurance de prêt au cours des premières années du contrat. Elle réclame surtout une véritable possibilité pour l’assuré de résilier son contrat à chaque échéance annuelle.
Dans les faits, les banques appliquent des frais de résiliation qui rendent la mise en concurrence difficile.
Voir plus d’informations sur cette nouvelle sur le site du Monde
Ethica ne peut que corroborer cette analyse. Nous constatons au quotidien des différences de prix allant du double au triple, voire quadruple, entre les assureurs indépendants, et les banques.
Mais force est de constater qu’il est difficile pour le client de s’affranchir de l’influence du banquier. En effet, celui-ci dispose d’arguments percutants tels que la négociation du taux du prêt, ou encore des garanties strictement identiques à celles proposées par leur banque. Elle impose également parfois un délai d’étude de l’offre de prêt concurrent retardant la mise en place du prêt.
Dès lors, faciliter la résiliation annuelle de l’assurance de prêt permettrait la mise en place d’une véritable concurrence. En effet même si l’assuré, par simplicité et « diplomatie », souscrit l’assurance de la banque la première année, il aurait l’opportunité de changer d’assurance l’année suivante.